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Grosso modo En gros A l'origine il s'agit d'un pari entre deux compères. Le premier est un petit futé, le second un gros bêta. Le petit futé dit au gros bêta : "Tu vois ce ruisseau de trois mètres de large? Je parie que même en prenant ton élan tu n'arriveras pas de l'autre côté alors que moi je suis certain d'y arriver et du premier coup!" Le gros bêta, qui ne veut pas être en reste, se dit que si son compère, le petit futé est aussi affirmatif, il n'y a pas de raison pour que lui n'y arrive pas aussi. "Qu'est-ce que tu crois? Regarde" dit-il. Il recule de dix mètres et, prenant son élan, fonce, court à la manière d'un champion de triple saut pour donner une impression de légèreté (qu'il n'a pas); arrivé au bord du ruisseau, s'élève de vingt-et-un centimètres - au pif - conserve ses mouvements de coureur en pleine ascension et... s'étale lamentablement et lourdement à un mètre cinquante du bord, accompagnant son contact avec l'eau fraîche d'un gros plouf sous l'oeil ébahi d'une grenouille, devenue humble, se souvenant de l'exploit avorté de son arrière-grand-père conté par un certain Jean de La Fontaine, et sous le regard amusé et goguenard du petit futé qui, déjà de lautre côté, lui tend la perche utilisée pour effectuer un saut sans histoire.
D'où l'expression :
Gros sot: maux d'eau.
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