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Retour à "de altero bene..."
Armes de la Maison Dollfuss
*Bacchus bis repetita
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Pol Ernaz
C'est ainsi qu'il apparaît au côté de Lao-Tseu vénérable auréolé de sa toison blanche et par le fait même eut l'occasion de côtoyer Buddha et Confucius, c'est dire la grande sagesse qu'il put acquérir au contact de ces philosophes. Son expérience incontestée des hommes fut le résultat de son immense capacité d'adaptation à toutes les situations, comme celles de ses contemporains successifs ayant une propension certaine à se fourvoyer au milieu d' imbroglios que nous qualifierons d'invraisemblables, pour ne pas dire inavouables. On le voit successivement capitaine (déjà!) de trirème lors des guerres puniques, conseiller - on dirait aujourd'hui secrétaire particulier - mais aussi majordome auprès du Pharaon Aménophis IV, scribe et architecte patenté du dictateur Sylla : contrairement à ce que voudraient nous faire croire des historiens de mauvaise foi, c'est à lui que l'empereur confia l'étude et l'érection du "Tabularium", l'actuel Capitole Romain, et non à Q. Lutatius Catulus qui n'était que son second. Ses talents reconnus, on le retrouve cent cinquante ans plus tard près de l'empereur Vespasien comme architecte en chef dans la mise en œuvre du Colisée. Il était le bras droit de Gengis Khan au temps de la splendeur de Samarkand, premier lieutenant commandant les redoutables hordes armées et sanguinaires du grand Attila; il aida Vercingétorix, ce fier Arverne aussi fier que notre Sicambre Clovis, à repousser par deux fois les légions romaines de Jules César. Il lui arriva parfois de ne pas être à la hauteur de sa situation, il eut le malheur d'offrir à Clovis un vase... on n'ose rappeler l'histoire..., comme il prêta, quelques siècles avant, trente deniers à un certain Judas qui, comme tout le monde sait, n'avait pas un rond. Nous ne ferons pas ici tout le panégyrique de Pol - familiarité autorisée de votre serviteur qui suivit ce dernier lors de tous ses périples interplanétaires, inter-âges et inter-ères... son ange gardien en quelque sorte - , mais l'on ne peut occulter ses nombreuses interventions et participations sur des évènements majeurs de notre histoire, ainsi que ses rencontres avec des individus de tout acabit liés pour certains à la "gentry" ou la "high society" de chaque époque mais aussi apparentés à ce qu'il serait convenu d'appeler des "culs-de-basse-fosse". Disciple de Rabelais et de Montaigne à la fois, mais aussi un temps compatriote de Jack l'Éventreur qu'il fréquenta - asinus asinum fricat - ce dernier contact lui donna d'ailleurs certaines habitudes rédhibitoires et malsaines qui l'impliquèrent - des observateurs de l'époque le confirment - dans l'assassinat du Duc de Guise; certaines mauvaises langues prétendent même l'avoir aperçu en travesti fréquentant ( my god ! ) les innommables bouges londoniens comme semblerait vouloir le démontrer le document photographique en annexe fruit certainement d'innomables détracteurs adeptes du faux et des trucages. Nous parlerons ici de sa rencontre, mais ce fut plus qu'une rencontre avec son AMI Chateaubriand qu'il ne quitta pas d'une semelle tout au long de ses périples politico-militaires et tragiques, avec lui durant sa jeunesse au château de Combourg, c'est lui qui détourna le canon du fusil le jour où le petit François devenu adulte voulu se suicider un peu par ennui, c'est également lui qui le retint quand il glissa et failli disparaître au milieu des chutes du Niagara; mais aucun moment n'égale ceux vécus en compagnie de cet illustre écrivain romantique tant lors de son ambassade romaine que de son parcours initiatique en Orient et sur l'Acropole où nous imaginions ensemble... "Athènes, l'Acropolis et les débris du Parthénon (qui) se coloraient de la plus belle teinte de la fleur du pêcher" lors d'un soleil levant avec Phidias en arrière-plan. Le retour aux sources pour Pol qui en a encore les larmes aux yeux. Mais passons, après qu'il eût accompagné Napoléon à Ste Hélène sur le Bellérophon avec le comte de Las Cases, après qu'avec La Fontaine il eût visité le Monomotapa (c'est pas marqué "pigeon" là!), il arriva trop tard pour arrêter le landau qui prit la tangente au moment de l'affaire Potemkine en 1905 et ne put éviter qu'Otto Planeta assassinât le chancelier Dollfuss dit "Mini-Metternich"; les dieux s'essoufflent parfois et Pol Ernaz aussi. Il fit semble-t-il un passage chez maître Pathelin, s'y perdit un certain temps dans l'imbroglio épouvantable d'une affaire écolo-judiciaire où des ovins avaient quelqu'intérêt - mais qu'alla-t-il faire dans cette galère? - et où je ne sais quel berger n'avait plus le temps de lutiner sa bergère... un mufle, quoi! Mais revenons à nos moutons, s'il trouva quelque plaisir à contempler la Douane de Mer à Venise en compagnie de son camarade Jean... d'Ormesson (cet individu lui plaisait : sa façon d'aborder les évènements et d'apprécier l'espace et le temps lui convenait tout à fait), s'il prit un plaisir certain aux interrogations Pascaliennes et aux Essais du copain de La Boétie - mais de philosophie point trop n'en faut - c'est encore à l' abbaye de Thélème avec son complice Frère Jean des Entommeures (histoire oubliée : A bene placito) qu'il prit le mieux "son pied" : "Fay ce que voudras" rejoignait tout à fait son "Carpe diem", et les ébats, les émois et autres divertissements pantagruéliques et pichrocolins lui rappelaient les bonnes vieilles habitudes olympiennes où Bacchus* s'instituait maître de cérémonie : la "substantifique moelle" avait le goût du jardin des délices. Mais trêve de laïus, le mieux pour en savoir plus est tout simplement de parcourir ce site; reflet on ne peut plus approprié pour naviguer de conserve et de concert musical et océanique, mythologique et mythique avec un capitaine commandant en goguette, à l'inspiration horticole, vinicole et ombilicole sans limites à ses meilleurs moments perdus et surtout retrouvés. Et dans un dernier survol avec l'un de ses Maîtres : Antoine de Saint Exupéry. Cadeau : Le Petit Prince
BON S.U.R.F.* DONC
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