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A fortiori A plus forte raison Et "forte" est le mot juste...
Quand Mireille naquit dans les joncs et le riz La fille de Camargue à sa maman sourit. Enfant nourri au lait, puis au riz, non au mil
Et bientôt grandissant, courant de digue en digue Son panier en osier, allait aux salicornes Légère, évaporée parmi bêtes à cornes Et chevaux, revenait comme une enfant prodigue
Un jour dans les salines Cueillant la saladelle Et de ses mains graciles Des bouquets d'asphodèles
D'autres fois dans les champs Ou de riz ou de blés Égayait par ses chants Comme un ciel étoilé
Mais Mireille grandit, oublia son enfance Mise aux travaux, et puis, adieu les vacances Semis, foins et moissons : repas de consistance Devinrent de rigueur et ce fut la bombance
Bientôt Taureau ailé devint son quotidien Plat de riz fut servi midi, soir et matin Dîners végétariens, format rabelaisien, Printemps, été, automne à la saint Valentin.
Si le corps évacue le surplus au travail, Malgré tout, c'est fatal, Mireille de la taille S'arrondie. Ah! cruel revers de la médaille Moins de finesse ou d'élégance qui aille.
Prétendants fort marris D'un constat d'évidence Pour Mireille plus de danse Car...
... a forci au riz.
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