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                 Mercredi 5 juin 2013 13:27

                        

 

Il faut bien trouver une explication ?

C'était hier, après quelques achats de saison chez mon fournisseur privilégié – que je ne citerai pas pour des raisons aussi fallacieuses qu'obscures – je soulageai mon chariot d'un sac de terreau (destiné à mes terres du bas) pour le transférer sans autre forme de procès dans le coffre de ma voiture. J'allai ensuite enchaîner, en bon citoyen,  le chariot dans sa suite de forçats des hypermarchés, puis retrouvai mon véhicule pour rentrer  tranquillement à mon domicile.

J'ouvre donc la porte d'icelui, et Ô surprise me retrouvai sur mon siège dans une situation inhabituelle qui dans un premier mouvement me sembla tout à fait ubuesque pour ne pas dire dantesque. Tout d'abord je restai perplexe, puis l'inquiétude m'envahi qui  bientôt se transforma en colère : plus de volant, de tableau de bord, de levier de changement de vitesse ni de pédales ! Quel aigrefin sans foi ni loi avait pu ainsi en un tournemain (avec tournevis?) lors d'emplettes  on ne peut plus sereines et rapides  me subtiliser GPS, rétroviseur frontal et autres  éléments indispensables au démarrage et à la conduite dans le confort  exigé du retraité paisible et discret ayant accompli quarante années de cotisations diverses dans un esprit solidaire et républicain ?

Mille pensées contraires à mes principes de paroissien sans histoire toujours attentif à ne pas froisser autrui et à éviter toute situation apte à générer chicanes et conflits m'assaillirent subitement. Me vinrent à l'esprit toute une série de comploteurs spécialistes dans ce type d'agissement : bandits de grands chemins, individus interlopes en collusion avec la camorra napolitaine, corse commun, Al Qaeda au Maghreb Islamique, roumains en déroute dérouté dans mon village gaulois, mafia russe,  ferrailleur en mal de matière première, un des frères Dalton – ou tous les quatre – sorti de la Vallée de la Mort, un transfuge de la bande à Bonnot, un exfiltré des réseaux belges avec en arrière-plan Dodo la Saumure, un infiltré des dockers marseillais voulant à bon compte utiliser ses heures de récupération par des méthodes inavouables pour arrondir un salaire déjà disproportionné  aux heures d'activités  officielles calées entre deux siestes, que sais-je ? Il y avait un responsable et il fallait lui donner un nom, alerter les autorités policières et judiciaires, lancer un avis de recherche sur Interpol…

Un autre détail encore plus surprenant frappa mon imagination et ma vue réunies; tous ces éléments,  parties intégrantes d'un poste de conduite automobile normal et habituel, avaient beau s'être envolés – ce qui forcément se traduit par un vide sidéral et abyssal à la fois palpable et manifeste – je me trouvai en même temps devant un mur visuel présentant un manque total de perspective inhérente à toute situation logique d'un conducteur prêt à affronter la longue théorie des voies carrossables nationales, départementales ou vicinales ponctuées de panneaux routiers de commandements et d'interdictions diverses… Non, rien de tout cela : pourquoi n'avais-je plus de pare-brise devant moi?  Ce même individu indélicat était allé jusqu'à installer, par soucis certainement provocateur et une démarche intellectuelle on ne peut plus vicieuse, un appui-tête disposé de telle sorte qu'assis sur mon siège il empêchait toute possibilité de voir et d'apprécier l'étendue habituelle des signaux indispensables à une conduite sûre et responsable ! Même les rétroviseurs extérieurs avaient disparus !!!

J'en étais là de mes réflexions mortifères et assassines, quand, voulant dans un mouvement de rage et précipité pousser la portière, je m'aperçus que si celle-ci était toujours ouverte, et… et… ce n'était pas la portière correspondant à la situation géographique logique d'un conducteur sortant de son véhicule : en fait au lieu de monter à la place normale de tout individu sain d'esprit et physiquement apte à ce genre de responsabilité voulant faire son Fangio ou Schumacher , j'avais tout simplement omis le pas et demi nécessaire pour m'installer à la place avant droite, c'est-à-dire celle du conducteur, et m'étais engouffré  distraitement mais avec assurance sur le siège arrière !

Coup de chaud.

Après un coup d'œil circulaire pour vérifier qu'aucun observateur nappé de mauvaises intentions à mon endroit ne comprit une erreur qu'il eut de facto attribué à un schizophrène échappé de quelque asile et prêt à alerter les services sanitaires, le SAMU ou les pompiers leur suggérant de prévoir la camisole de force pour neutraliser un dangereux psychopathe en liberté, je montai subrepticement à la place adéquate et sans demander mon reste m'éloignai en sifflant et sans regarder ailleurs que dans les rétroviseurs – retrouvés – des lieux du crime.

Coup de chaud, vous dis-je ! Pour ma défense il faut savoir que la météo et son niveau calorifique sous-évalué depuis de nombreuses lunes – ce qui m'inspira des mots et des maux en adéquation avec cette situation persistante et glacée  - afficha subitement une remontée vertigineuse du thermomètre passant des douze degré polaire australe aux dix-huit degrés tropicaux pour ne pas dire équatoriaux.

Ceci explique cela, ma tête d'œuf à la noix sans couvre-chef n'avait pas supporté cette brusque envolée apocalyptique de l'échelle de Celsius.

                                                                   Pol...air nase (et cette fois-ci pour de vrai ! )

 

 

                                                                                                   
 
                                   Copyright   Courrier Pol Ernaz  

 

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