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Cinq jours... CINQ

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                 

                 Samedi 8 décembre 2012 16:10

  • Un combat permanent pour ne pas... s'endormir

  • Ou l'extrême effort de résistance dans la pratique des activités halieutiques
  •  Rien n'arrête le pêcheur dans sa volonté de traquer contre vents et marées le farouche et facétieux carnassier.

                          

 

CINQ fois ! Voici cinq fois que bravant les brumes matinales, la froidure déjà hivernale de frimaire et nivôse, les barrages intempestifs des anti-aéroport (dont vous connaissez les péripéties), après une petite heure de route pour atteindre les bords généreux du cours de mon enfance, j'investis  pour une journée toujours pleine d'espérance une portion non négligeable des berges fluviales et patiemment attends que ces ichtyosauriens nouvelle génération veuillent bien agréer l'offre multiple pour leur estomac que leur donnent mes quatre lignes tendues et équipées de quatre vifs disciplinés – entre nous, ils n'ont pas vraiment le choix- de première main et aussi vigoureux que leur nom l'indique, dont théoriquement ils raffolent... sans résultat !

 

Cinq journées complètes sans aucun signe annonciateur du passage à proximité de mes buffets froids d'une fraîcheur incomparable dressés à l'attention des promeneurs aquatiques de tous niveaux,  ni la moindre petite attaque de ces monstres ingrats qui dédaignent, contre toutes les règles de la bienséance et de l'hospitalité culinaire de l'humaniste désintéressé que je suis, ce repas pantagruélique qui leur est servi gracieusement et sans arrière-pensée. (Là, je sais que j'exagère en matière d'humanisme désintéressé et d'arrière-pensée qui n'existerait pas... mais faut bien leur faire croire, sinon comment les contraindre? Voilà toutes les subtilités d'une bonne pratique… politicienne).

 

Toujours est-il que durant ces cinq journées d'une longueur plus que syndicale je n'ai pu que prendre mon mal en patience, mes bottes à mes pieds, l'oreille en alerte et le ciel à témoin - comme vous pouvez le constater sur cette petite vidéo - et me rendre à l'évidence : aucun signe avant-coureur ou même coureur (si ce n'est le courant lui-même du fleuve indifférent) voiture balai y compris ne venant éclairer l'espoir d'un beurre blanc en puissance. Les trente secondes de cette vidéo représentant une demi-heure de réflexions, de rêves (anéantis) et de considérations irréelles sur la vacuité du temps qui passe ainsi que sur l'indifférence arrogante et ingrate du prédateur plus silencieux que la carpe du coin et plus discret qu'un lombric à cent lieues de la taupinière.

 

Et pour bien apprécier à sa juste valeur, basée sur le méridien de Greenwich, la durée totale du temps passé  à scruter les flotteurs ballotés par les sautes d'humeur de vents contraires à vitesses variables et titillés par les accès sporadiquement tumultueux des appâts aux jeux de scène feydeausiens quoique n'ayant pas le fil à la patte mais dans la gueule, il vous faut multiplier cette demi-heure par six mille deux cent cinquante-sept. Au résultat ainsi donné vous devrez soustraire le montant de ma dernière facture d'essence – bon prince je vous la communique : 43 euros – augmentée du nombre d'heures que comporte une année bissextile en y ajoutant cent soixante seize mille cinq cent cinquante-deux; au chiffre ainsi trouvé et vous ajoutez l'âge qu'aura le capitaine* (l'astérisque renvoie à un indice aussi indispensable que nécessaire) en 2014 moins deux.

 

[Vous avez trouvé un chiffre? Pour l'infirmer ou le confirmer je vous invite à prendre contact avec Polernaz qui se fera un plaisir de vous montrer toute son admiration et sa considération devant tant de capacités intellectuelles hautement mathématiques s'il correspond à la réalité, et sa compassion envers ceux qui ont d'autres chats à fouetter et d'autres  soucis que de s'attarder à des calculs sans intérêts pour l'avenir du monde ou du clapier de leur voisin vide de ses occupants suite à la dernière pandémie de myxomatose et qui de plus ont peut-être une certaine propension à s'assoupir à la lecture de ma prose soporifique.]

 

Mais, donné en minutes, vous pourrez apprécier encore plus précisément la ténacité, le courage, la constance et le sang-froid (en harmonie avec l'échelle de Celsius et le niveau d'icelle durant ces cinq jours) du stoïque baleinier et de sa résistance dans une entreprise de longue haleine ainsi que sa capacité à gérer l'espace temps à l'inanité avérée.

 

Avant de vous laisser, et de prendre de nouvelles dispositions stratégiques pour de prochaines circonscriptions des fonds marins destinées à la capture de la faune aquatique, je vous invite à me retrouver dans une vie antérieure où, si l'apparence laisse supposer que cet état des faits était identique aux réalités actuelles, il n'en demeure pas moins que les circonstances précédentes furent couronnées d'un succès on ne peut plus substantiel (photo et ci-contre). Et partant de ce constat, l'espoir de lendemains glorieux, prolifiques, aux batailles victorieuses génératrices de butins mirifiques reste intact.

 

 

Le terre-neuvien de service… qui vient qui va comme les vaillants terre-neuvas.

 

*Le capitane est né en l'an de grâce mille neuf cent quarante-trois.

                                                                                                   
 
                                   Copyright   Courrier Pol Ernaz  

 

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