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Education, un travail à deux, pas à sens unique et avec contraintes En telle matière, plutôt que de répéter des vérités personnelles je me permets de reprendre tout simplement celle d'un philosophe écrivain de notre époque; on ne devrait qu'abonder dans son sens :
"...Faire la classe à des élèves consiste non pas seulement à les intéresser, mais à les faire travailler, et au besoin à les y forcer. La science et la patience du professeur peuvent parcourir la moitié du chemin pour aller à la rencontre de l'élève, mais elles ne peuvent remplacer l'effort inhérent à l'acte d'apprendre. De tout temps et jusqu'à la fin des temps, il n'y a eu et il n'y aura de résultat éducatif que si l'autre moitié du chemin est parcouru par la curiosité et la volonté de l'élève, dont on peut susciter l'éveil, mais non pallier l'absence. C'est une sottise démagogique de proclamer que cette ardeur est toujours fournie spontanément. L'exiger, l'inspirer, l'obtenir la rendre attrayante, voilà aussi le talent du pédagogue. Mais, si entraînant soit-il, ce talent ne se substituera jamais entièrement à l'application personnelle de l'apprenti. Nier la nécessité de ce second volet de l'éducation, que seul, en fin de compte, le disciple peur apporter dans le duo pédagogique, est l'effet d'une illusion qui confond instruction et cabotinage, initiation à la culture et léthargie télévisuelle."
(J F Revel - Mémoires )
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