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Tolérance et Adaptation des Religions
Simple constat : des trois religions monothéistes qui prennent leurs sources dans le même LIVRE, il apparaît malgré tout que l'une d'entre elle - le catholicisme et les chrétiens en général - soit plus tolérante que les deux autres ou du moins, quoiqu'en pensent certains, plus apte à s'adapter aux us et coutumes, règles diront certains, des autres sans que pour autant il y ait "faute" au regard de ces mêmes règles, de ceux qui les ont instituées où de ceux qui s'en disent les protecteurs et les gardiens. Ces trois religions prônent des règles plus ou moins contraignantes auxquelles font références leurs communautés pratiquantes et que prennent en compte comme discipline ceux qui y adhèrent (choix volontaire ou non selon les habitudes, les traditions ou l'environnement). Jusque là, rien à redire, chacun pratique sa foi, individuellement, dans sa famille ou dans sa communauté, et on ne peut que trouver cela respectable. Mais le bas blesse dès qu'il s'agit de communiquer ou de s'interpénétrer : brassage de populations d'origines, de confessions, de cultures différentes, il est demandé à un moment ou un autre, pour la bonne entente entre les individus, de faire un effort qui ne soit pas forcément à sens unique. Ce n'est pas le cas et c'est le moins que l'on puisse dire. L'exemple le plus flagrant et qui n'est pas anodin repose sur les habitudes culinaires des uns et des autres : qu'y a-t-il de plus convivial qu'un repas prit entre amis, gens de bonne compagnie où l'on met de côté toutes ses différences métaphysiques et spirituelles, quoique les nourritures du corps fassent bon ménage avec celles de l'esprit du moins pour les personnes un minimum cultivées et donc tolérantes comme doivent l'être tous ceux qui n'hésitent pas à proclamer leurs convictions religieuses (résultat de la CONNAISSANCE pour tout croyant libre). Prenons un individu de confession juive, il ne veut que des aliments cachère que ce soit chez lui... où chez les autres. Prenons un individu de confession musulmane, il exige chez lui des produits hallal... et ne voudra surtout pas se mettre en tort vis à vis de sa religion en consommant chez les autres des aliments qui ne le soient pas. Prenons un chrétien - ce chrétien qui au dire de certains reste rétrograde, ne sait pas s'adapter et conserve des valeurs ringardes, dépassées et d'un autre temps - il a ses propres règles, mais celles-ci, contrairement aux règles des deux autres, ne lui intiment pas l'ordre de ne pas consommer des produits hallal ou cachère : voilà toute la différence sur ce sujet, à chacun d'apprécier.
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